Les contraintes de sonorité dans le processus de (re)syllabation ont été largement décrites dans des études translinguistiques. Dans le domaine arabe, des études antérieures ont montré la sensibilité de certains dialectes au degré de sonorité des consonnes et des voyelles. La présente étude s’intéresse à la sonorité et son interaction avec la resyllabification dans trois variétés dialectales arabes, éloignées géographiquement, l’arabe de Fès (Maroc), l’arabe du Najd (Arabie Saoudite) et l’arabe du Lac Tchad (Nigeria). Si les trois variétés montrent une sensibilité certaine à la sonorité, les manifestations de celle-ci lors de la resyllabification sont différentes. Si la sonorité montante dans les groupes consonantiques est évitée, les processus de réparation sont spécifiques à chaque variété. Des interactions morphophonologiques particulières apparaissent. Le ‘syndrome gahawa’ révèle des différences entre les trois variétés dans leur traitement de la classe des consonnes gutturales.
Cite as: Embarki, M., Owens, J. (2022) Sonorité, resyllabation et ‘syndrome gahawa’ en arabe. Proc. XXXIVe Journées d'Études sur la Parole -- JEP 2022, 72-80, doi: 10.21437/JEP.2022-8
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