A la fin du XIXe siècle, de nouvelles technologies permettent l’enregistrement et la reproduction intégrale du son. Ces innovations sont rapidement adoptées par les phonéticiens, les dialectologues et les ethnologues, qui voient là une manière de limiter la subjectivité dans la description des données, déclenchant un vaste mouvement de collecte de documents sonores. Cette étude présente un panorama des institutions créées entre 1890 et 1940 avec pour objectif de produire, centraliser et conserver ces enregistrements. Nous replaçons la création de ces archives, qui sont bien des espaces scientifiques n’ayant pas à l’origine de vocation strictement historique, dans le contexte scientifique et technologique de l’époque avant d’étudier les pionniers de ce mouvement international. Puis nous évoquons leurs liens avec les différentes disciplines participant à leur naissance - la musicologie, l'ethnographie, la phonétique et la dialectologie -, avant de conclure sur la volonté de documenter le monde qui sous-tend ces projets.
Cite as: Joseph, C., Didirková, I., Schweitzer, C., Dodane, C. (2022) Les premières archives de la parole (1890-1940) . Proc. XXXIVe Journées d'Études sur la Parole -- JEP 2022, 606-615, doi: 10.21437/JEP.2022-64
@inproceedings{joseph22_jep, author={Camille Joseph and Ivana Didirková and Claudia Schweitzer and Christelle Dodane}, title={{Les premières archives de la parole (1890-1940) }}, year=2022, booktitle={Proc. XXXIVe Journées d'Études sur la Parole -- JEP 2022}, pages={606--615}, doi={10.21437/JEP.2022-64} }